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17 décembre 2017 à 22:09

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Faux-Mouleydier évolue cette saison en ligue. Une première que le club savoure pleinement, sans ambition démesurée, avec la seule envie de profiter de l'instant.
« On est monté, on veut en profiter. Le principal est de prendre du plaisir le weekend, tout simplement. On ne s'est pas donné d'objectif au niveau sportif ». Cédric Dumas, le président de Mouleydier, résume en quelques mots la philosophe de ce club qui accède pour la première fois au niveau régional.

Faux-Mouleydier, c'est tout d'abord une entente entre deux clubs de village, qui se sont rapprochés en 2016. Mouleydier, qui avait connu des soucis d'effectif, était depuis quelques années en entente avec le Bergerac Périgord Football Club, pour former des équipes C et D au sein du club. « La seule solution pour ne pas mettre la clé sous la porte », se souvient Cédric Dumas.

L'aventure aura duré un temps, avec une équipe C en PL (aujourd'hui R4). Puis elle s'arrête lors de la descente de cette équipe en départementale. « Tout s'est terminé en bons termes avec Bergerac. Mais à la fin, il n'était pas possible pour nous de retourner, seul, à Mouleydier. On a réfléchi à une entente, et tout s'est vite fait avec Faux », continue-t-il. Si tout prend forme aussi facilement, c'est parce que les intérêts des deux clubs sont communs, tout comme leurs problématiques d'effectif. Olivier Fontayne, président de Faux, se rappelle : « On était sur une fin de cycle, il fallait plus d'effectif. Les joueurs et les bureaux ont été séduits des deux côtés, beaucoup se connaissaient, l'aventure a vite démarré ». La nouvelle structure commence sa saison 2016-2017 avec trois équipes. Une équipe A supportée par Faux, mélange des meilleurs joueurs des deux clubs, une équipe réserve composée de nombreux fallois, et une équipe C avec une majorité d'anciens joueurs de Mouleydier, dont Cédric Dumas lui-même. Et l'entente démarre en trombe avec son équipe fanion en D1. « À aucun moment nous n'avons imaginé que cela se passerait aussi bien. La mayonnaise a bien pris entre les joueurs, le duo de coach s'est bien trouvé », résume Cédric Dumas. Les résultats s'enchaînent, et Faux devient très vite le grand favori de la poule. « Au printemps, on s'est posé la question de savoir si l'on devait accepter la montée », complète son homologue Olivier Fontayne. Les craintes des bureaux des deux clubs se situent sur les besoins, les exigences plus élevées que nécessite une arrivée en régional, en termes sportif mais aussi, et surtout, en termes de suivi administratif et structurel. Mais avec une seule défaite en vingt-six journées de championnat et une accession validée à trois journées de la fin, Faux-Mouleydier se lance bien en régional. Pour un club rural, avec deux petites communes au tissu économique peu fourni, et comptant moins de deux mille habitants au total, c'est un beau pari. Les structures doivent suivre : terrains, bénévoles, écoles de foot, arbitrage... « Etre en régional implique beaucoup de recherches et de travail pour remplir les obligations et assurer un suivi. Pour un petit club comme le nôtre, nouveau à ce niveau, ce n'est pas facile », explique le président fallois. Restés très humbles, les deux présidents n'ont pas souhaité bouleverser leurs structures coûte que coûte. « On est encore dans l'urgence, plus que dans le prévisionnel », lance Olivier Fontayne. « On n'a rien révolutionné en montant, on n'en a pas les moyens, ni par les municipalités, ni structurellement, ni financièrement. Et si jamais on descend en district, cela ne changera rien non plus », précise Cédric Dumas.   Rigueur, exigence Ce discours, qui peut paraître étonnant aujourd'hui, ne doit pas s'assimiler à un manque d'ambitions. Mais les dirigeants préfèrent ne pas se voiler la face, et rester réaliste sur le potentiel de leur club. « On démarre une saison sans objectif sportif, sans la contrainte ou l'obligation de se maintenir », continue le président de Mouleydier. Sportivement, le discours est le même. Pour diriger l'équipe fanion, c'est le coach en place à Faux depuis plus de dix ans Renaud Legal qui a été choisi, en duo avec David Toinet, présent au sein du club de Bergerac pour gérer les effectifs et la coordination entre les équipes réserves et les U19 pendant l'entente Bergerac-Mouleydier. Un duo qui se connaît, puisque David Toinet a été l'entraîneur de Renaud Legal au club voisin de Cours de Pile. Une fois de plus, les deux présidents sont sur la même longueur d'onde au moment d'évoquer le choix de leur coach : « David Toinet s'imposait naturellement. C'était même la condition pour que l'on aille en ligue », confie Olivier Fontayne. Expérimenté, celui qui a déjà entraîné plusieurs équipes périgordines en régional est sur la même longueur d'onde que sa direction lorsqu'il évoque le club. Et il s'en réjouit : « Il est bien que des petits clubs ruraux puissent vivre ces aventures en ligue, même si l'on n'a pas les effectifs ni les moyens, notamment financiers, des clubs de Gironde auxquels on est confronté ». Ce dernier est tout aussi lucide quand il aborde les objectifs sportifs. Surtout que la fin de la saison sera marquée par l'entrée en fonction de la réforme des championnats, supprimant le niveau R4. Pour les six poules de l'ex-Aquitaine, cela implique la descente des quatre derniers, ainsi que des quatre plus mauvais huitièmes... « La R4 est déjà compliquée, elle l'est encore plus avec cette réforme, car beaucoup de clubs ont recruté pour ne pas descendre en district. On est dans une R4 améliorée. Notre objectif est d'être dans les neuf premiers, comme s'il n'y avait pas de réforme », précise David Toinet, confirmant que le maintien n'est pas une obligation. Même si lui comme ses joueurs feront tout pour l'obtenir. Sur la dynamique de l'an dernier, Faux-Mouleydier a dailleurs réalisé un très bon départ, avec trois victoires, deux nuls, et une défaite, avant de s'incliner lors de la précédente journée. En bonus, le club a atteint pour la première fois le quatrième tour de la coupe de France, dautant plus symbolique face à la N2 de Bergerac pour une belle fête (malgré l'élimination 4-0), et se retrouve pour la deuxième fois de rang en quart de finale de coupe de Dordogne. « Je suis satisfait de l'investissement, du sérieux, et de l'assiduité des joueurs, un cap qu'il fallait passer en régional. Sur l'approche stratégique et le côté compétiteur, on a aussi progressé depuis un an et demi », estime le coach. Dans la première moitié de tableau depuis le début de la saison, lui et son groupe profitent de leur aventure, et prennent des points, notamment à domicile. Et tous se prennent au jeu, se pliant à la rigueur et à l'expérience qu'apporte David Toinet. Réaliste sur le niveau potentiel supérieur d'une partie importante des équipes de la poule, le coach s'adapte. « Ce que je cherche, c'est à être performant sur les aspects tactiques et défensifs. On est monté d'un cran sur la rigueur autour des matchs, en amont sur la préparation et le sérieux d'avant-match, en aval sur les débriefings », explique-t-il. C'est le minimum nécessaire pour rester compétitif face aux adversaires, en particulier girondins, souvent plus armés à ce niveau régional. Et pourquoi ne pas se maintenir, en étant performant à domicile ? « On prend au jour le jour, on profite de ce que l'on vit », glisse Olivier Fontayne.   Publié par Sylvain Desgroppes    http://passions-sports-24.blogspot.fr/2017/12/le-portrait-de-la-semaine.html

Commentaires

Bonne année 2024

7 janvier 2024 15:42

Bonne année 2024
Le FC Faux vous souhaite une très belle année 2024 ! Lire la suite